Âgé de 55 ans, Stéphane Challandes s’est reconverti à l’agriculture biologique en 2018. Exploitant en famille un domaine d’une soixantaine d’hectares dans le Val-de-Ruz (NE), il a abandonné la production laitière et se consacre désormais, outre l’engraissement de veaux sous la mère, à la culture de céréales ainsi qu’à certaines spéciales comme le quinoa, les lentilles, les pois chiches et le colza, qui tient une place particulière dans son cœur et sa stratégie.
Situé à 800 mètres d’altitude, le Val-de-Ruz n’est a priori pas l’endroit où l’on s’attend à trouver des champs de colza… Pourquoi en cultivez-vous ?
D’abord par tradition. Le Val-de-Ruz, grenier du canton de Neuchâtel, est une région traditionnellement propice aux grandes cultures, et nous y avons toujours cultivé du colza. Nos rendements n’ont d’ailleurs rien à envier à ceux du bord du lac. Et puis le colza joue un rôle agronomique important, grâce à sa racine pivotante qui structure le sol. Enfin c’est une culture précieuse en bio, car elle permet une bonne alternance avec les céréales!