Depuis le début de cette année, le Cahier des charges de Bio Suisse comporte pour la première fois des directives pour les compléments alimentaires (PDF, à partir de la page 296 du Cahier des charges 2020, partie III). Elles déterminent les exigences qui doivent être remplies pour pouvoir apposer le Bourgeon sur des préparations dosées comme des capsules ou des comprimés. Une nouveauté qui facilite l’accès au Bourgeon et qui permet d’ouvrir de nouvelles perspectives aux fabricants, transformateurs et commerçants de ce genre de produits. Une idée qui avait, par ailleurs, déjà traversé l’esprit du Comité de Bio Suisse en 2004 mais qui avait ensuite été abandonnée en 2008, entre autres pour des raisons d’image.
Dans le passé, il n’y avait en général que très peu de compléments alimentaires qui pouvaient obtenir le Bourgeon. Et c’était uniquement possible parce qu’ils entraient dans une catégorie de denrées alimentaires qui figurait déjà dans le Cahier des charges. Les produits à base de colostrum de la société zougoise Swiss Bio Colostrum en constituent un exemple classique. Il s’agit en fait simplement de poudre de lait à base de colostrum certifié de vache, de chèvre ou de mouton. L’ancienne interdiction générale valable pour les compléments alimentaires a ainsi pu être contournée de manière élégante pendant des années. Mais le jour où la société en question a demandé de fabriquer non seulement de la poudre de lait, mais aussi des capsules en qualité Bourgeon, les responsables de Bio Suisse ont d’abord répondu «niet!».