Appenzeller Bio-Kräuter GmbH cultive des plantes aromatiques depuis trois ans. Tout se fait à la main avec des infrastructures très simples. Une production à forte valeur ajoutée.
Beaucoup de travail manuel stimulant
Le travail manuel dans les champs et la transformation offrent des occupations stimulantes à des personnes qui ont des troubles de développement: la petite entreprise a eu dès le début des places de travail protégées pour des structures de jour. «La tranquillité, les parfums et le travail avec d’autres gens et avec la nature fait visiblement du bien aux personnes assistées», affirme Petra Dörig-Eyacher.
Chaque sachet de tisane est unique
Le prix suit le mouvement: une boîte de 20 sachets pour 40 portions de tisane coûte 25 francs. Les clients sont apparemment prêts à payer ce prix: en plus de la vente directe, qui progresse bien et aura bientôt un site internet, Appenzeller Petra et Maurus Dörig-Eyacher cultivent une quarantaine de plantes et les transforment de plus en plus eux-mêmes. Bio-Kräuter GmbH compte de plus en plus d’hôtels et de restaurants parmi ses clients. «Nous aimerions développer encore plus notre propre ligne – c.-à-d. les produits labellisés Appenzeller Bio-Kräuter – parce que c’est là que nous avons la meilleure rentabilité», explique Maurus Dörig-Eyacher.
Séchage traditionnel
Chez Maurus et Petra Dörig-Eyacher, la première étape de la transformation commence en fait déjà au champ. Lors de la récolte, eux et leurs protégés lient à la main les plantes en bouquets. Ces bouquets sont ensuite suspendus à des erches dans leur entrepôt ou dans la porcherie transformée. Une humidité relative de 30 à 40 % et une température de 20 à 35 °C assurent un séchage lent et en douceur. «Un ventilateur pour faire circuler l’air et un humidificateur de ménage, voilà toute notre infrastructure», dit Petra Dörig-Eyacher. Seules les plantes à tiges courtes comme le thym ou les fleurs sont séchées sur les tiroirs du séchoir maison où, là aussi, seuls un ventilateur et un humidificateur sont utilisés. «Le plus grand défi est d’identifier le bon degré de séchage», explique cette autodidacte des plantes aromatiques, «car les feuilles doivent être sèches, mais les tiges aussi. En effet, les bouquets trop humides risquent de moisir et ceux qui sont trop secs perdent leurs arômes.»
Le séchage dure entre cinq et dix jours, après quoi les bouquets de plantes sont gazés par une entreprise spécialisée pour tuer les parasites. Le gaz utilisé est du CO2 et pas un produit chimique comme cela serait autorisé dans la transformation conventionnelle. Les bouquets attendent ensuite dans l’entrepôt que le moment soit venu d’émincer les plantes et de les ensacher.
Plantes exotiques à l’essai
Informations supplémentaires
- Appenzeller Kräuter GmbH www.appenzeller-biokraeuter.ch (en allemand)
- Bioactualités www.bioactualites.ch> Marché > Produits > Plantes aromatiques
Texte: Ursina Steiner, journaliste indépendante
Photos: Ursina Steiner und Ueli Steingruber, photographe