Cet agronome et agriculteur allemand a transmis le domaine familial en 2014 à l’une de ses six filles. Il préside l’association Bund Ökologische Lebensmittelwirtschaft (BÖLW) et il fait partie du comité du FiBL Allemagne. Il a publié en 2011 un livre intitulé «Food Crash».
Felix Prinz zu Löwenstein n’est pas encore satisfait de l’agriculture biologique. Il était le conférencier invité de l'assemblée des délégués de Bio Suisse, et nous lui avons demandé quelques précisions.
Monsieur Prinz zu Löwenstein, vous avez reconverti votre domaine en 1992 à l’agriculture biologique. Pour quelle raison?
Après 24 ans d’agriculture biologique, vous n’êtes cependant pas encore satisfait de son fonctionnement.
Est-ce que vous pouvez nous donner quelques exemples?
Est-ce que le fossé entre les agriculteurs conventionnels et biologiques n’est pas trop grand? Y a-t-il des exemples où cette collaboration fonctionne déjà?
Pendant que l’agriculture biologique travaille là-dessus, de nouveaux défis se posent sans cesse. Que pensez-vous de la méthode biotechnologique CRISPR/Cas?
Pouvez-vous préciser votre pensée?
Vous dites que nous avons réussi au cours des 150 dernières années quelque chose qu’on n’avait encore jamais réussi – mettre en danger notre propre existence. Que devons-nous faire?
Cela signifierait que nous devons développer une sélection bio vraiment indépendante. Est-ce que c’est réaliste?
Les consommatrices et les consommateurs ont aussi un rôle important à jouer dans de nombreuses questions qui tarabustent l’agriculture biologique. Car l’utilisation de leur porte-monnaie détermine ce qui est produit. N’est-ce pas trop leur demander?
Dans quelle mesure?
Bio Suisse a rédigé son rapport annuel 2015 sous forme de rapport annuel 2035 avec une rétrospective sur 2015. Comment voyez-vous l’agriculture biologique dans les pays germanophones en 2035?
Interview: Katharina Scheuner