Gestion des éléments nutritifs sur les exploitations biologiques

Gestion des éléments nutritifs sur les exploitations biologiques

Sur les exploitations biologiques, le but de la fertilisation est de favoriser la vie du sol. La fumure azotée, notamment, s’effectue exclusivement avec des engrais organiques. Toute fumure minérale complémentaire doit se limiter au minimum nécessaire, et elle doit être faite sur la base des besoins de la parcelle, d’analyses de sol, d’observations sur l’exploitation et du bilan de fumure de l’ensemble de l’exploitation.

Informations complémentaires : Partie II, art. 2.4

L’azote et le phosphore sont des éléments nutritifs importants sur les exploitations biologiques. Les reprises et cessions d’engrais de ferme sont autorisées sous certaines conditions. Tous les transferts d’éléments nutritifs doivent être saisis dans HODUFLU afin qu’ils soient validés pour remplir les exigences du Suisse-Bilanz. 50 % au maximum des besoins peuvent être couverts par du lisier et/ou du fumier provenant d’exploitations conventionnelles. Les bilans des divers éléments nutritifs doivent atteindre au maximum l’équilibre ; les points importants pour cela sont la planification pour les contrats de cession d’engrais de ferme, l’effectif du cheptel, etc. = max. 100 % des besoins.

Informations complémentaires : Partie II, art. 2.4.2.4

Bio Suisse recommande une collaboration de longue durée avec une même exploitation biologique se trouvant à une faible distance. Les échanges d’engrais et de fourrages entre des exploitations détenant des ruminants et d’autres avec peu ou pas de bétail, en particulier, génèrent une plus-value pour les deux exploitations Bourgeon.

Reprise d’engrais de ferme provenant d’autres exploitations

  • De préférence des exploitations biologiques dans un rayon de 20 km à vol d’oiseau.
  • Si aucun engrais de ferme biologique n’est disponible dans le rayon des distances maximales (preuve de la non disponibilité de Biomondo), 50 % au maximum des besoins peuvent être couverts avec des engrais de ferme provenant d’une exploitation non biologique. Important toutefois : aucun aliment OGM sur les exploitations conventionnelles*.

Cession d’engrais de ferme

  • Cession uniquement à d’autres exploitations biologiques et au maximum la moitié des engrais de ferme produits, pas de cession à des exploitations non biologiques.
  • 50 % des engrais de ferme (d’après la production calculée dans le Suisse-Bilanz) doivent être épandus sur ses propres surfaces.

*voir la liste des labels dans le cahier des charges.

Distances maximales à vol d’oiseau pour les reprises et cessions d’engrais de ferme :

  • fumier de volaille : 80 km ;
  • fumier de tous les autres animaux : 40 km ;
  • liser, lisier méthanisé : 20 km ;
  • compost en vrac : 80 km.

*pour les cessions directes d’engrais de ferme d’une exploitation à une autre, c’est la distance de centre d’exploitation à centre d’exploitation qui fait foi.

Informations complémentaires : Partie II, art. 2.4.3.1

Échange de lisier et de fumier entre une exploitation non biologique et une exploitation Bourgeon

Les exploitations avec peu ou pas de bétail ont besoin d’une autorisation exceptionnelle pour pouvoir importer plus de 50 % d’engrais de ferme non biologiques. Avec une autorisation exceptionnelle, il est possible d’importer jusqu’à 80 % d’engrais de ferme non biologiques.

  • Il est prouvé (une fois par année sur biomondo) qu’aucun engrais de ferme biologique n’est disponible dans la qualité/sous la forme souhaitée. Les deux exploitations doivent conclure mutuellement des contrats de prise en charge (cession) d’engrais de ferme.
  • Au maximum 50 % des besoins en lisier et/ou fumier de la ferme Bourgeon peuvent être échangés.
  • Le lisier et le fumier doivent provenir d’animaux dont l’élevage respecte les dispositions d’un des labels de la liste (CLA 6/ 2017 Labels autorisés pour la reprise d’engrais de ferme d’exploitations non biologiques).
  • Les quantités d’éléments fertilisants exprimées en UGBF doivent être identiques.
  • Les distances de transport doivent être en fin de compte plus courtes qu’entre deux exploitations Bourgeon.

Sont considérés comme des engrais de recyclage (ou engrais recyclé) : les composts, les digestats solides et liquides, les matières végétales non décomposées et les substrats pour champignons utilisés.

Les conditions suivantes sont valables pour les engrais de recyclage en cas d’achat :

Distances maximales pour les engrais de recyclage :

  • composts en vrac, substrat pour champignons avec engrais de ferme : 80 km ;
  • matières premières pour compostage, substrat pour champignons, digestats solides : 40 km ;
  • digestats liquides : 20 km.

Les engrais de recyclage liquides, les lisiers méthanisés et les fumiers de digestat utilisés doivent figurer dans la Liste des intrants.

Informations complémentaires : Partie II art. 2.4.3.2

Les exploitations Bourgeon peuvent exploiter des installations de biogaz, être associées à des installations de biogaz et reprendre des digestats comme engrais de ferme et de recyclage. Il n’est pas impérativement nécessaire que l’exploitation Bourgeon ait ses propres engrais de ferme.

Matière première
Aucune matière première ne doit dépasser les teneurs maximales officiellement valables pour les aliments fourragers concernant l’absence d’OGM. La reprise d’engrais de ferme non biologiques pour une installation de biogaz à laquelle un producteur Bourgeon est associé ou qui se situe dans une exploitation Bourgeon, est autorisée. Important : toutes les exploitations concernées doivent respecter le Cahier des charges d’un label qui interdit l’utilisation d’aliments fourragers avec OGM.

Reprise et cession
Dès qu’une exploitation Bourgeon cède des engrais de ferme ou reprend des éléments nutritifs imputables aux engrais de ferme bio en passant par une installation de biogaz, un contrat de prise en charge (cession) d’engrais de ferme doit être conclu entre l’exploitation qui les cède et celle qui les épand. La saisie dans HODUFLU suffit en cas de transferts directs entre deux entreprises agricoles. (CLA 6/2014)

Une exploitation Bourgeon doit reprendre d’une installation de biogaz autant d’éléments nutritifs qu’elle en a livrés avec ses engrais de ferme. Les quantités d’éléments nutritifs sont calculées en kilos de phosphore. Les éléments nutritifs provenant de ses propres animaux et qui ont été fermentés dans sa propre installation de biogaz ou dans une autre installation peuvent être repris dans son exploitation Bourgeon en dépassant la limite de 50 %. Dans un tel cas, il n’est pas permis de reprendre des éléments nutritifs extérieurs supplémentaires provenant d’une installation de biogaz. Ils sont imputés à la proportion d’engrais de ferme.

Informations complémentaires : Partie II art. 2.4.3.3

Seuls les engrais du commerce figurant dans la Liste des intrants du FiBL sont autorisés. Pour figurer dans la Liste des intrants, les engrais du commerce doivent satisfaire aux critères énumérés dans les principes du cahier des charges de Bio Suisse et à la Partie II, art. 2.4.3, page 90 ainsi qu’à l’annexe 2 de l’OBio du DEFR.

Informations complémentaires : Partie II art. 2.4.3.4

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